Aventurier solitaire assoiffé de liberté, Marc Hummel s’est lancé un nouveau défi cette année. Parti de la porte de son garage sur sa petite reine, l’Evalbertois est allé jusqu’au Kosovo pour le visiter et comprendre ses enjeux. « Le Kosovo et la Macédoine étaient les deux derniers pays du continent européen non parcourus à vélo » explique le pèlerin, qui a parcouru 3.700 km avec tente et réchaud comme confort et réconfort. De retour au village, l’aventurier livre son récit.
« Après une longue attente, la météo m’ouvre enfin la porte du garage. Le haut Doubs flirte avec liberté, la Suisse fidèle m’attend à Vallorbe et m’accompagne le long du Léman puis dans la vallée du Rhône. Les Alpes me mettent à l’épreuve sur les pentes du Simplon. Venise m’arrête, le bateau me dépose à Pula en Croatie à minuit. Je joue avec la montagne jusqu’à Rijeka pour saisir le ferry qui me balade d’île en île, la plaisance m’a saisi. A Korcula, Yaka mon deux roues, piaffe d’impatience, les escalades calment notre ardeur, nous rejoignons le continent sans regret, tourisme et accueil étant insupportables. A Dubrovnik, je craque et prend la première à gauche pour quitter la route des vacances ».
COLS ET SOLITUDE
« La Bosnie m’accueille, une autre mentalité, je respire même si le profil acéré des Balkans me coupe le souffle. Les cols et la solitude m’enthousiasment, je passe non sans mal au Monténégro et m’y sentant bien, Niksic m’héberge. A Podgorica, mon ami l’ambassadeur est en retraite alors qu’au loin l’Albanie scintille. En sept ans le pays s’est totalement transformé et à Shkoder, je m’échappe plein Nord à l’assaut des montagnes. Plusieurs jours de bagarre, quelques villages bienvenus, l’aventure est palpable. Voici déjà le Kosovo, pas de mine si ce n’est d’or, au vu des véhicules. J’en fais le tour, Prizren, Pec et la capitale Pristina, que du plaisir pour le voyageur », conclut l’aventurier, qui dévoilera les charmes du Kosovo prochainement.